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Le blog de PASSION MORANGIS

Privatisation d'ADP, vigilance requise !

20 Juin 2018 , Rédigé par BV Publié dans #Actualité citoyenne

Un sujet éminemment sensible qui mobilise l'attention de tous les élus. Le 11 juin dernier, François Durovray et Brigitte Vermillet présidaient  une seconde réunion au Conseil départemental en présence du directeur d'ADP, de nombreux élus y compris du Val de Marne, et des représentants d'associations de défense de l'environnement. 
Une fois la privatisation acquise, il sera impossible de revenir en arrière. Le développement économique et l'attractivité du territoire sont au service des habitants et les considérations urbaines, sociales et environnementales doivent être convenablement prises en compte. Les représentants élus du territoire doivent être consultés sur les choix stratégiques du gouvernement pour ADP. 

BV

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" Les départements franciliens veulent siéger au conseil d’administration d’ADP »
Patrick Devedjian, président (LR) du conseil des Hauts-de-Seine, est opposé à la privatisation des aéroports d’Ile-de-France, inscrite dans la loi Pacte présentée hier en conseil des ministres.

Propos recueillis par Matthieu Pelloli ( Le Parisien ) 

Le projet de privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), intégré à la loi Pacte présentée hier en conseil des ministres, l’inquiète. Patrick Devedjian, président (LR) du conseil départemental des Hauts-de-Seine, s’exprime au nom des départements franciliens (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-d’Oise, Val-de-Marne, Essonne) dont il est le porte-parole sur ce dossier.

Pourquoi êtes-vous opposés à la privatisation d’ADP ?

Patrick Devedjian. Les aéroports d’Ile-de-France constituent un élément majeur de l’attractivité de la région. Ce qu’on y fait doit s’analyser avec les départements qui gèrent ce territoire au quotidien.

Que demandez-vous ?

Nous voulons être associés à la gouvernance d’ADP et siéger au conseil d’administration. Nous avons été reçus à Bercy en avril. Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, ne s’est pas opposé à nos demandes, mais depuis, aucune nouvelle…

A Toulouse, Nice, Lyon, le gouvernement argue que le bilan des privatisations a été positif pour les aéroports comme pour les territoires…

Oui, mais justement parce que les collectivités locales ont été associées au processus ! Je demande le même traitement.

Comment les départements franciliens comptent-ils faire entendre leur voix ?

D’abord, il y aura le débat parlementaire en septembre, qui peut permettre de déposer des amendements. Ensuite, il y a la possibilité d’un recours constitutionnel. Enfin, nous étudions également l’option d’acquérir sur le marché une partie du capital qui sera mis en vente. L’idée n’est pas de prendre le contrôle d’ADP, juste d’avoir un ou plusieurs représentants au conseil d’administration.

Concernant la privatisation d’ADP, Bruno Le Maire fait valoir qu’il a mis en place des garde-fous…

Le retour des actifs aéroportuaires franciliens qui reviendront à l’Etat au bout de soixante-dix ans ? Une usine à gaz !

Le gouvernement assure que  les communes environnantes seront mieux protégées. Dorénavant, les 250 000 rotations annuelles au-dessus des aéroports seront inscrites dans la loi…

L’Etat nous explique donc que les privatisations sont les meilleures garanties dans l’intérêt des riverains. Il n’a pas peur du ridicule !

Avec le produit de la vente des actions de l’Etat dans ADP, que demandez-vous ?

Aujourd’hui, il manque environ 300 M€ pour la société du grand Paris (SGP). Comme la valeur des actions ADP détenues par l’Etat repose en partie sur la région Ile-de-France, il m’apparaît normal qu’une partie de la recette soir orientée pour l’aménagement de celle-ci. Car si nous terminons le réseau de transports du Grand Paris en 2050 au lieu de 2030, ça change évidemment la donne pour nous.

Avec la vente d’ADP, l’Etat souhaite financer l’innovation. Une erreur selon vous ?

Oui, car la SGP est une infrastructure au moins aussi productive que cette innovation fumeuse. Parce que c’est totalement fumeux ! Tous les quatre ou cinq ans, l’Etat lance un fonds d’investissement, il y met quelques milliards, puis on n’en entend plus jamais parler après. Au contraire, la SGP c’est du concret, de l’urgent, du rentable. A Gennevilliers (Hauts-de-Seine), l’autoroute s’est écroulée parce qu’elle n’était pas entretenue. Le RER B vient de s’effondrer parce que le ballast n’était pas entretenu. Le rail, les routes, ce sont des investissements utiles à des millions de personnes.

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