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Le blog de PASSION MORANGIS

DOSSIER "NOS RETRAITES"

25 Mars 2010 Publié dans #revue de presse


        tristesse.jpg             Vous trouverez ci dessous une information parue sur le site internet de l'association  "  SAUVEGARDE RETRAITES", reprise par l'hebdomadaire "Le Point" sur le financement de nos retraites.  Danger ! A méditer ...

                                                                                                                                                                     

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Pierre-Édouard du Cray : Agirc-Arrco : main basse sur nos retraites

 

 

 



 

       Entretien -

retraites
Pierre-Édouard du Cray
Directeur des études à Sauvegarde Retraites

http://www.sauvegarde-retraites.org/

Dans une étude intitulée « Agirc-Arrco : main basse sur nos retraites », vous venez de lever un lièvre incroyable : l’État s’apprête à « piquer » dans la caisse des retraités du privé pour alimenter celle du public. Pouvez-vous nous en dire plus ?


C’est un pillage en règle. L’opération doit consister à siphonner plusieurs milliards d’euros dans les caisses complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco), pour alimenter le régime des fonctionnaires contractuels et des élus (Ircantec). Alors que les prestations servies par l’Ircantec sont près de deux fois meilleures que celles des régimes de droit commun, Agirc et Arrco, à cotisation égale. Pour reprendre l’expression, très juste, du journaliste de l’hebdomadaire « Le Point » qui a repris l’étude de Sauvegarde Retraites, « c’est Robin des bois à l’envers » : on vole aux pauvres pour donner aux riches !

L’Ircantec est-elle en si mauvaise situation financière ?


Pour mettre en œuvre ce plan honteux, l’État prétexte du changement de statut de La Poste qui devient une société anonyme (SA). Les nouveaux embauchés de cette entreprise publique vont être affiliés, non plus à l’Ircantec, mais à l’Agirc-Arrco. Or, les administrateurs de l’Ircantec estiment avoir un droit de propriété sur les futurs embauchés de La Poste pendant 50 ans – un demi-siècle ! Entendez bien : « un droit de propriété sur des cotisants » dont, au surplus, beaucoup ne sont pas encore nés !
Bien que l’Ircantec ait eu la chance, au cours des dix dernières années, de recueillir 643 000 nouveaux cotisants, cette caisse est incapable, aujourd’hui, d’assumer financièrement le niveau des prestations qu’elle accorde à ses affiliés. Pour préserver coûte que coûte ces avantages, la solution de facilité consiste alors à puiser, à pleines mains, dans les autres caisses de retraite…

Et comment expliquez-vous que personne n’ait réagi ?

Cela paraît effectivement invraisemblable et c’est la question que nous nous sommes posée. Pour autant, quand on regarde de plus près, on s’aperçoit que tous les protagonistes de cette affaire y trouvent un intérêt. L’État s’est engagé à « sécuriser » le régime de retraite Ircantec auquel est affiliée une partie des fonctionnaires. Dans ce contexte, la ponction opérée dans les caisses Agirc-Arrco lui apporte un ballon d’oxygène. Les syndicats sont majoritairement dirigés par des fonctionnaires. Leur priorité est donc de préserver les avantages des agents publics, même au détriment des salariés du privé.
Par exemple, on serait en droit d’attendre que le syndicat des cadres, la CFE-CGC, réagisse pour défendre les intérêts de l’Agirc, c’est-à-dire la retraite complémentaire des cadres. Mais c’est sans compter sur le fait que la CFE-CGC assure la présidence de l’Ircantec ! Enfin, le principe même de cette ponction a été voté et donc validé au Sénat par le biais d’un amendement déposé lors des dernières discussions sur la loi relative au changement de statut de La Poste. Ce n’est pas un hasard : la Haute assemblée est élue au suffrage universel indirect par les élus locaux. Élus qui sont tous, en tant que tels, affiliés à l’Ircantec… Au bout du compte, tous se sont mis d’accord pour nous tondre la laine sur le dos !

Que peut-on faire pour empêcher ce hold-up d’État ?


On ne peut pas rester les bras croisés. Maintenant, que l’information a été dévoilée, il faut absolument la diffuser. À Sauvegarde Retraites, nous avons lancé une campagne auprès de tous les médias. L’hebdomadaire « Le Point » a déjà relayé l’information et ce n’est qu’un début.
Nous nous sommes également adressés directement au Président de la République, au Premier ministre, au ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, qui a manigancé, en bonne partie, cette opération.
Nous avons également interpellé tous les parlementaires, les 577 députés et les 331 sénateurs, les administrateurs des caisses de retraite, pour qu’ils renoncent à cette funeste entreprise.
Les 87 000 membres de Sauvegarde Retraites vont être mobilisés, nous allons lancer une pétition nationale par courrier et par Internet. Enfin, il faut que chacun, à son échelle, informe ses proches et ses connaissances de ce scandale. Nous ne devons négliger aucun moyen d’action. Nous pouvons réussir. Si un tel scandale éclate au grand jour, je doute que nos politiques puissent l’assumer électoralement…

http://www.sauvegarde-retraites.org/

 


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G
<br /> Un peu de vérité ne saurait nuire, l'article original est disponible ici: http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/retraites-manipulations-internet-70781<br /> <br /> <br /> Retraites, manipulations, Internet citoyen<br /> <br /> <br /> <br /> S’agissant de notre système solidaire de retraites, j’ai observé que chaque fois que le pouvoir s’en prenait au pouvoir d’achat des retraités, - une catégorie après l’autre pour diviser et<br /> mieux régner, je recevais des courriers par La Poste, des messages électroniques, émanant tous de l’officine très engagée « Sauvegarde Retraites ».<br /> <br /> <br /> En ce mois de février 2010 un message « AGIRC-ARCO : main basse sur nos retraites » tente de faire croire que l’on prendra de l’argent dans des caisses du secteur privé<br /> pour alimenter des retraites complémentaires de fonctionnaires. Monsieur Pierre- Edouard du CRAY Directeur des Etudes à Sauvegarde Retraites parle d’abord de « siphonner plusieurs<br /> milliards d’euros dans les caisses complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco), pour alimenter le régime des fonctionnaires contractuels et des élus (Ircantec). »<br /> <br /> <br /> Observation déjà : les contractuels ne sont pas fonctionnaires (il faut être titulaire après concours pour être fonctionnaire), c’est pourquoi ils ne peuvent pas cotiser dans les régimes<br /> de fonctionnaires. Les élus ne sont pas des fonctionnaires (Ils seraient définitivement titulaires de leur poste), et s’ils sont par ailleurs fonctionnaires, ils cotisent à ce titre dans leurs<br /> régimes fonction publique. En qualité d’ élus, et seulement d’élus, ils cotisent à l’ IRCANTEC, aux côtés de leurs homologues non fonctionnaires.<br /> <br /> <br /> 4 paragraphes plus loin la désinformation se renforce : je cite<br /> <br /> <br /> « L’État s’est engagé à « sécuriser » le régime de retraite Ircantec auquel est affiliée une partie des fonctionnaires. Dans ce contexte, la ponction opérée dans les<br /> caisses Agirc-Arrco lui apporte un ballon d’oxygène. Les syndicats sont majoritairement dirigés par des fonctionnaires. Leur priorité est donc de préserver les avantages des agents<br /> publics, même au détriment des salariés du privé » Voilà le mensonge total par amalgame, voilà IRCANTEC réservée aux non, fonctionnaires présentée mensongèrement comme une caisse de<br /> fonctionnaires.<br /> <br /> <br /> Sauvegarde Retraites oublie au passage de dire que depuis des années AGIRC et ARCO, caisses séparées, n’ont été réunies que pour que les moins riches (les ouvriers et employés) alimentent<br /> la caisse très déficitaire des cadres.<br /> <br /> <br /> Nous sommes avec la fausse affaire de l’IRCANTEC devant un système connu, général, banal même de solidarité entre régimes, et Sauvegarde Retraites tente d’en faire un tremplin<br /> politicien.<br /> <br /> <br /> En janvier 2010 la même officine a dénoncé les retraites dites exorbitantes des fonctionnaires européens de BRUXELLES sans remarquer que ces nouvelles retraites là sont ridicules par rapport<br /> aux retraites chapeau des patrons des grands groupes. Et sans dire que si chacun de nous paye bien les retraites de ces fonctionnaires européens il paie aussi les<br /> princières retraites - chapeaux des plus riches patrons, puisque des provisions financières pour les garantir sont déposées en lieu réputé sûr, ces provisions étant prélevées sur les<br /> ventes de produits ou de services que nous achetons à ces grands groupes. Une information encore très orientée pour pointer tout ce qui n’est pas profit privé des plus riches.<br /> <br /> <br /> J’ai reçu de Sauvegarde Retraites, en janvier 2009, une lettre me racontant que les systèmes de retraites des fonctionnaires vivaient de la solidarité des systèmes du secteur privé.<br /> <br /> <br /> Je venais de lire le gros rapport du Sénat sur les systèmes de compensation. Rapport 131 2006-2007. Référence ISSN 124964356.<br /> Sauvegarde Retraites mentait en ignorant les bénéficiaires réels des compensations, qui précisément ne sont pas les fonctionnaires. Le rapport du Sénat dit que la compensation<br /> généralisée vieillesse est financée à plus de 93 % par trois régimes : le régime général (3 cinquièmes), la Caisse nationale de Retraite des agents des collectivités locales (donc la<br /> caisse des fonctionnaires) à hauteur de 17,2%, et les régimes de fonctionnaires civils et militaires à hauteur de 16%. Donc les régimes fonctionnaires donnent et ne reçoivent pas dans cette<br /> assiette.<br /> Qui sont les vrais bénéficiaires ? Pas les fonctionnaires contrairement à ce qu’indique Sauvegarde Retraites. Les exploitants agricoles sont destinataires de près de 80 % de ces<br /> transferts (52 % pour les exploitants agricoles, 27,3 % pour les salariés agricoles). L’ORGANIC (industriels et commerçants) suit dans les bénéficiaires. Puis, toujours dans l’ordre<br /> la CANCAVA (artisans) avec 5 %.<br /> <br /> <br /> Agriculteurs, industriels, commerçants, artisans ne sont pas à ma connaissance des fonctionnaires, ils reçoivent presque toute la compensation.<br /> Toujours dans ce rapport du sénat la synthèse des mécanismes de compensation et de surcompensation fait apparaître :<br /> • 7 régimes contributeurs nets, la CNAV pour plus de 5 milliards, soit 6,4% de ses produits nets, la CNRACL (fonction publique) 2, 62 milliards, soit plus de 20 % de ses produits nets,<br /> l’Etat au titre de sa fonction publique 1,78 milliards, soit 4,7% des dépenses affectées aux pensions dans le budget national, la CNAPVL(professions libérales) 392,5 millions d’euros, soit<br /> 33,5% de ses produits, la RATP 28,7 millions d’euros, soit 3,8% de ses produits.<br /> • Les autres sont bénéficiaires et trouvent dans la redistribution un gros pourcentage de leurs ressources, indiqué ci après en caractères gras : Exploitants agricoles (4, 27 milliards<br /> d’euros, 48,2% de leurs ressources), salariés agricoles (2,2 milliards, 41,9%), Mines (1,19 milliards, 62,3%), commerçants(885 millions d’euros, 25,1%), artisans(434,5 millions d’euros15,2%),<br /> marins (282,6 millions d’euros, 27%), cultes(175,6 millions d’euros, 68,5 %).<br /> <br /> <br /> Nous bénéficions d’un système généreux, solidaire, normal de compensation. Il serait honnête de le présenter au lieu de lancer de fausses nouvelles. Internet permet de riposter sans avoir<br /> besoin des capitaux de ceux qui peuvent envoyer des millions de courriers postaux menteurs.<br /> <br /> <br /> Pour avoir un aperçu en deux pages du volumineux rapport du Sénat, on peut aller voir :<br /> <br /> <br /> http://chessy2008.free.fr/articles/articles.php?id=6&cat=6<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Claude BARRATIER<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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