Education: trouvons des solutions ensemble

 

Mardi 2 octobre,  s'est tenu le premier atelier consacré à "l'accueil de loisirs en lien avec l'école qui respectent les rythmes de l'enfant". Nous étions 24 personnes à plancher sur le sujet .

Au fil des échanges, un certain nombre de points ont été évoqués:

- les animateurs ( 5 présents) ont parlé du manque de reconnaissance de leur travail par les familles et du peu d'intéret pour la profession

- les enseignants ( 1 élémentaire - 2 maternelle) sont demandeurs de lien entre les structures et souhaiteraient pouvoir compter sur du personnel stable, identifié "animation" dans leurs établissements , avec lesquels construire des projets suivis

- les parents ( 7 présents) ont évoqué les horaires et modalités disparates selon les écoles en matière d'accueil périscolaire; l'absence de lien avec certains responsables d'école; le flou de certaines informations sur l'organisation ; le manque de souplesse du Centre de Loisirs pour permettre aux enfants de continuer des activités sportives ou culturelles extérieures au centre; la question de la gratuité des activités qui pourraient être mises en place du fait de la réorganisation des temps scolaires et périscolaires.

De nombreuses questions resteront sans réponse jusqu'aux conclusions nationales de la concertation en cours.

 En attendant, plutôt que s'éparpiller et ne pas perdre de vue que l'enfant doit rester au coeur de nos préoccupations,

nous vous proposons de lire les extraits ci-dessous consacrés aux rythmes de l'enfant , qui posent clairement les problématiques à résoudre ( extrait du texte Refondons l'école de la République)

Un diagnostic clair :

l’inadaptation des rythmes scolaires en France aux rythmes de l’enfant

 Une organisation plus équilibrée du temps scolaire

La nécessité de revoir l’organisation du temps scolaire fait l’objet d’un large consensus au sein du monde éducatif et scientifique en faveur de l’étalement du temps scolaire sur la semaine, de l’allégement de la journée et du desserrement de l’année.

La conférence sur les rythmes scolaires (2010-2011) a donné lieu à un rapport qui préconise:

 38 semaines d’école (soit 2 semaines supplémentaires) ;

 4,5 journées scolaires par semaine soit 9 demi-journées ;

 une présence quotidienne des enfants de 8h30 par jour avec 5 heures de cours par jour,

1,5 heure de pause méridienne et 2 heures d’accompagnement éducatif.

D’autres hypothèses doivent bien sûr être explorées, sur la base d’un meilleur étalement des

heures de cours, en faisant varier la durée de l’année scolaire et le nombre de demi-journées

de classe.

La question de la place de l’aide personnalisée doit également être analysée.

Toutes les hypothèses modifient la répartition du temps scolaire et du temps périscolaire. Elles devront par conséquent être étudiées avec les collectivités locales, pour expertiser les coûts induits par ces répartitions.

Organiser les rythmes dans le cadre d’un projet éducatif global

Temps scolaire, temps périscolaire, travail personnel, activités culturelles et sportives doivent

être mieux articulés pour favoriser la réussite de tous les enfants.

« Parler des rythmes de l’enfant, c’est en évoquer, dans leur globalité, tous les temps – temps familial, temps scolaire, temps périscolaire ».

À partir des préconisations des scientifiques, les questions portent sur l’organisation, les

modalités d’un allongement de l’année et d’un raccourcissement de la journée, en créant un

accompagnement éducatif de qualité, qui ne laisse pas les enfants sans prise en charge. Il

s’agit de créer un nouvel équilibre des temps des enfants.

Le travail de réflexion se fera donc notamment à partir de trois données :

le temps de la journée (organisation des activités sur la journée, pause méridienne, accueil des enfants en dehors des heures de classe, etc.), le temps de la semaine (nombre d’heures d’enseignement, nombre de jours travaillés, organisation des activités périscolaires et des centres de loisirs), et le temps de l’année (nombre de jours travaillés, durée et rythme des vacances scolaires, zonage…).

Il sera ciblé, dans un premier temps, sur l’enseignement primaire, où la question des rythmes apparaît primordiale pour favoriser les apprentissages.

L’implication des collectivités territoriales selon des modalités à définir sera à prendre en

compte : obligation d’intervenir dans le périscolaire qui conduirait à une compensation

financière de l’État, démarche de contractualisation entre l’État et les collectivités

territoriales… ?